le 2025/10/22 par SacreBleu
Passé par le Pôle espoir du Grand-Est, Dunkerque et Sarrebourg avec qui il a évolué en ProLigue à l’âge de 16 ans, le jeune demi-centre Noé Calbry a rejoint le centre de formation du Montpellier Handball en juillet dernier. Entre rêve de disputer la Ligue des Champions ou encore d’évoluer un jour avec la grande équipe de France, Noé découvrira la sélection U19 dans quelques jours avec qui il disputera le TIBY Handball. Entretien.
Crédit Photo : @lilivn.orf
Tu as rejoint cet été le centre de formation de Montpellier. Comment s’est passée ton intégration et quel bilan, peux-tu tirer de ton arrivée dans l’Hérault et de ton début de saison ?
Mon intégration s’est très bien passée à Montpellier. Tout le monde m’a extrêmement bien accueilli et je me sens vraiment bien là-bas. Concernant le handball, cela se passe également très bien même si je pense que je peux en faire davantage personnellement en Nationale 1 pour que l’on puisse arriver à obtenir de meilleurs résultats collectifs.
Pouvoir évoluer dans un club historique comme celui de Montpellier, à 17 ans, concrètement ça fait quoi ? C’est une joie de vivre au quotidien ?
Être dans un club comme le Montpellier Handball, qui est un club historique, qui a remporté la Ligue des Champions récemment et qui est le tenant en titre de la Coupe de France, c’est une vraie fierté. Pour moi, c’est une source de motivation chaque jour. A 17 ans, voir les pros évoluer, cela pousse vraiment à faire plus. Même s’il peut y avoir la pression du résultat, je suis juste heureux de pouvoir porter ce maillot et faire partie de ce club.
Crédit Photo : Tiphaine Bandeville
« À Montpellier, je me sens accompagné et dans de bonnes conditions »
Évoluer dans un centre de formation aussi bien taillé que celui du MHB est un grand plus pour le développement d’un jeune joueur ? Tu le ressens au quotidien ?
Pour comparer avec les autres clubs dans lesquels je suis passé, en terme sportif, il y a tout ce qu’il faut pour pouvoir se développer à Montpellier. Tout est poussé vers l’excellence avec toutes les infrastructures comme la musculation, le bain froid, le stade, le FDI Stadium. Tout cela nous aide à nous développer. Il y a aussi un super staff avec Jérôme Diaz, Frédéric Anquetil, un préparateur physique… Je me sens accompagné et dans de bonnes conditions.
Peux-tu nous parler de ta relation avec ton père, Arnaud, qui est entraîneur professionnel et mène aujourd’hui Chartres en Liqui Moly StarLigue. Il doit te conseiller et t’apporter de son aide depuis ton plus jeune âge ? N’est-il pas difficile ceci-dit d’être parfois défini comme « le fils de Arnaud », ou d’avoir plus d’attentes autour de toi ?
Je suis vraiment content que mon père soit là pour m’épauler. Il m’aide et me conseille depuis que je suis tout petit et encore maintenant, malgré la distance, chaque week-end on regarde mes matchs ensemble et il me fait des débriefs. Pouvoir porter son nom, pour moi, ce n’est pas du tout une pression. C’est une fierté. Même s’il peut y avoir plus d’attentes autour de moi, c’est une source de motivation et je suis heureux de pouvoir apprendre de lui.
Crédit Photo : Tiphaine Bandeville
Tu as déjà eu la chance de goûter à la ProLigue avec ton ancien club, Sarrebourg. En quoi ces expériences t’ont permis de grandir ?
Évoluer en ProLigue et être au contact du groupe pro toute l’année dernière, ça m'a beaucoup apporté, notamment sur l’exigence du monde professionnel. J’ai appris qu’il fallait toujours être propre à l’entraînement, respecter son rôle, faire ce que l’on nous dit. Ce n’était vraiment pas facile mais je pense que cela m’a fait prendre en maturité et permis d’avancer sur le bon chemin.
« Au Tiby, on doit s’attendre à trois gros duels ».
Dans une semaine tu vas découvrir l’équipe de France U18 après avoir côtoyé les U16 et U17. Qu’est-ce que cela représente pour toi de porter le maillot tricolore ?
Au début, pour moi, porter le maillot tricolore c’était une véritable pression et j’avais du mal à passer au-dessus de ça quand je jouais. Je n’étais pas entièrement libéré. Au fur et à mesure des stages, j’ai réussi à prendre confiance en le groupe et en moi. Maintenant, ce n’est uniquement qu’une fierté de pouvoir représenter mon pays à mon échelle.
Tu vas ainsi participer au Tiby Handball. Que penses-tu de ce tournoi et quel est ton avis sur les formations que vous allez affronter (Portugal, Hongrie, Suède) ?
Le Tiby, c’est un super tournoi. Pour nous, c’est le premier tournoi que l’on va faire avec un réel enjeu et où ce n’est pas amical. La visibilité qu’à le tournoi avec BeIn Sport, pour des jeunes joueurs comme nous, c’est incroyable. Pour nos adversaires, on connaît bien la Hongrie qu’on a battu quatre fois l’année dernière dans des matchs serrés. Cela va être intéressant de rejouer contre eux. Le Portugal, on l’a joué il y a assez longtemps, ils ont dû évoluer comme nous depuis. Cela sera un gros match. La Suède pour le coup on ne l’a jamais joué mais cela reste une grosse nation. On doit s’attendre à trois gros duels.
Quelles seront tes attentes pour ce premier rassemblement international de la saison ?
Je n’ai pas spécialement d’attentes pour ce premier rassemblement. J’espère simplement que nous allons pouvoir performer collectivement et gagner des matchs. Pour cela, on devra s’adapter à un nouveau projet de jeu avec un nouvel entraîneur et continuer ce que l’on avait réussi en U17. L’important est de préparer l’Euro l’été prochain.
Pour finir, peux-tu nous parler de tes ambitions dans le handball mais aussi nous dire ce que tu souhaites améliorer dans ton jeu ?
Je suis quelqu’un de très ambitieux. J’ai envie d’aller le plus loin possible dans le handball et faire le maximum. J’ai envie d’aller jouer la Ligue des Champions et d'être en équipe de France A. Mais pour l’instant, j’ai encore beaucoup de travail à faire. Je dois m’améliorer défensivement, prendre en masse et en puissance pour pouvoir jouer en professionnel et aussi progresser en attaque sur mon explosivité.
Propos receuillis par Mickaël Nassieu
Crédit Photo : IconSport - FFHandball
