le 2025/10/24 par SacreBleu

Franck Prouff, entraîneur des U19M, détaille la nouvelle dynamique engagée au sein de la filière et les ambitions portées par la génération 2008-2009. À l’approche du TIBY, il met l’accent sur la progression collective, la rigueur et la capacité à répondre aux exigences du haut niveau. Entretien.


Crédit Photo : IconSport - FFHandball


Comment vous êtes-vous organisés depuis le retour d’Égypte, au cœur du mois d’août, avec la précédente génération ?
Il y a eu un stage national excellence dans la foulée du Mondial en Égypte, et qui regroupait les 2008 et les 2009. Ils sont 50 joueurs listés à la Fédération sur tout le territoire, nous les avons regroupés pendant trois jours et, à priori, les plus gros profils de la génération en question étaient sur ce stage-là. Nous les connaissions déjà pour la plupart, mais cela nous a permis de les rencontrer, leur expliquer le cycle U18-U19, de faire la passation en quelque sorte.
 
Quel est ton état des lieux à la sortie d’un nouvel été sans phase finale pour la filière masculine ?
Nous avons c’est sûr le sentiment de ne pas être là où le handball français devrait être. Enfin, je ne sais pas si on devrait être dans les quarts au regard de la formation des joueurs actuellement à notre disposition, mais on pourrait l’espérer alors que les deux collectifs U21 et U19 ne sont pas passés si loin. Ce n’est en tout cas pas satisfaisant pour notre handball tricolore. Il y a un important questionnement au niveau de la fédération et plein de travaux mis en place au sein de la filière : sur le contenu des entraînements, la formation des cadres dans les pôles… On travaille pour faire évoluer les choses.

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"On travaille pour faire évoluer les choses"

Peux-tu nous donner un exemple de ce qui a changé en cette rentrée ?
Il y a un travail qui est fait sur l’accompagnement de nos joueurs dans la préparation mentale, le côté physique avec Olivier Maurelli (responsable cellule recherche et développement, ndlr), et un travail sur les contenus avec un document pour la filière qui reprend les bases de la formation à la française, nos atouts, nos manques et ce vers quoi on doit aller. Nous avons attiré l’attention sur le manque de niveau de jeu de nos jeunes dans leur club au quotidien. Nous pouvons être plus optimiste avec la nouvelle génération dans ce domaine. Alors qu’il y a deux ans, au début de leur cycle, j’avais les trois quarts des 2006-2007 qui jouaient en -18 championnat de France, cette fois, l’intégralité des garçons convoqués évoluent en N1 ou N2 avec les seniors. Reste à savoir si c’est une question de génération ou de simplification des accès. L’avenir nous le dira vite.

Justement, à propos de la nouvelle vague 2008-2009, quels sont les messages importants à passer auprès des joueurs au début de leur cycle ?
En effet, on travaille à l’année toujours pour faire de l’accompagnement des joueurs, de la détection et de la formation, mais aussi nous sommes cette fois dans une logique de préparation de compétition à la fin de la saison. L’Euro de la première année est qualificatif pour le championnat du Monde de l’été suivant, les enjeux sont forts dans des temps pourtant courts : il y aura cette semaine internationale de la fin octobre, une autre en janvier, et fin mai nous devrons avoir en tête le collectif que l’on emmènera sur la préparation et la compétition estivales. Ils ont connaissance du cycle et du rythme des évènements, nous devons les sensibiliser aux exigences de ce contexte. C’est à nous, avec le staff, d’avoir en permanence le curseur à la hauteur de ce que peut être un championnat d’Europe.

En ce sens, rien de mieux qu’un Tiby pour se mettre aussitôt dans le bain ?
Ils vont vivre une semaine complète, avec une certaine médiatisation, et encore un gros plateau. Nous convoitions la Suède depuis quelques temps, ils sont toujours présents dans le dernier carré et déroulent de solides compétences dans la continuité, une évidente culture de jeu. C’est important de pouvoir les jouer en dehors des phases finales. Nous avons enfin réussi à les faire venir, en plus de la Hongrie, un classique, et du Portugal, une valeur sûre. Il y a une grosse effervescence autour de ce tournoi. Il ne faut pas se perdre. C’est aussi là où l’on va éduquer nos joueurs à comment se comporter et rester focalisé sur les objectifs et le travail, en dépit des tentations et des sollicitations.

Propos receuillis par la FFHandball


Crédit Photo : IconSport - FFHandball

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